Parfois la vie nous apporte un lot de tristesse. En ce moment mon petit monde est effrité, j’irai jusqu’à dire effeuillé. Il me manque souvent les mots pour m’exprimer tellement quantité d’émotions et de sentiments se bousculent en moi.
Ce sont des moments où il faut apprendre, apprendre à oublier ce que nous avons appris. A mettre de côté ce à quoi l’école nous a formaté et se mettre à oublier certaines règles…

Oublier de compter. Oublier de compter les échecs des autres envers nous et, pourquoi pas, se délester des nôtres et ainsi alléger le poids que nous imposons à nos épaules.

Oublier de vérifier chaque faute avec un esprit vorace et commencer à se concentrer sur les réussites, à voir les quantités de choses que nous avons, jusqu’ici, entreprises et menées avec succès. A nous inspirer de nos réussites pour en générer d’autres, de celles de nos proches pour les encourager.

Et parfois délaisser nos bancs d’école. Cette école des adultes: la routine. Abandonner nos bancs d’école de routine quotidienne, donc, pour arrêter de se soucier de demain (que nous avons minutieusement préparé hier) et commencer à ce soucier de l’instant, celui que l’on vit, le moment présent. « Le bonheur c’est ici et maintenant! » Mais comment le toucher si nous sommes à côté de nos vies?

Alors? Prendre sa respiration, regarder autour de nous. Ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure, notre décor quotidien celui que nous ne voyons qu’en passant mais que nous ne savons pas décrire. Prendre conscience de la couleur du mur d’en face, des changements de lumière du jour, du jeu du vent, des bruits, des odeurs… Etre enfin capable de décrire notre quotidien, comme nous savons si bien dépeindre notre colère ou nos douleurs, être enfin capable de raconter ce qui nous entoure, être pleinement là, conscient.

Et, enfin, devenir présent dans notre propre vie, dans nos propres lieux, dans notre propre corps, pouvoir peindre, les yeux fermés, le décor de nos quotidien, le décrire, l’exprimer, dans un détail qui exprime tant la lueur, la couleur que l’humeur.

Avec cette conscience, il sera plus facile de voir et d’entendre et peu à peu des rires d’enfants referont surface, nous pourrons, à nouveau, sourire aux bonjours des passants, aux feuilles des arbres dans le vent, à la lumière du soir…

Être c’est tout de suite! : la vie est unique, il n’y aura pas de rediffusion.