Jusqu’ici, je me demandais pourquoi les enfants devenaient ados toujours plus tôt?

Pourquoi nos « bébés » grandissaient si vite? Pourquoi tout changeait a une telle vitesse.
J’ai des enfants. Ils seront bientôt des ados, certes, mais ils ne le sont pas.
A neuf ans, un enfant reste un enfant.

Il a des rires d’enfants, des phrases d’enfants, des envies d’enfants; ce n’est pas un adulte.
Il analyse le monde des grands, mais garde ses questions d’enfants.
Cependant, l’enseignement le parachute dans le monde des adultes bien trop tôt. On le traite, en 6 ème Harmos, comme un adulte. Avec des objectifs de futur étudiant universitaire.
J’ai enfin compris, après avoir travaillé dans des colonies de vacances pendant plusieurs années et m’être tant de fois posée la question. Après avoir fait naître des enfants et les avoir élevé avec les moyens du bord, puisqu’on apprend sur le tas le job de parent, jusqu’à aujourd’hui, étape de ce changement forcé.

J’ai enfin compris que c’est l’école qui va trop vite.

Qui demande à nos enfants d’être si jeunes responsables en leur parlant d’échecs qui se détournent de leur rôle de base, l’échec sert à apprendre! Mais là, il devient une conséquence qui a des influences sur la suite de leur vie, qui les condamne, arrachant l’insouciance. Et le monde des réussites, en les obligeant au gain de leur avenir, alors que la clé du bonheur repose sur le concret « moment présent ».
Que l’on m’entende bien, je ne dénonce pas les enseignants, c’est un job qui demande des qualités et une patience que je peine à imaginer.
Je dénonce le système, le système si prometteur qui vole à nos enfants, 1, 2, voir 3 ans d’enfances.

Et je suis révoltée de voir à quel point autant d’objectifs et un tel programme annuel vole à nos enfants toute cette joie de vivre, qu’ils avaient encore aux vacances d’été.

Il me semble que nous n’avons pas le droit de faire ça. Mais en tant que parent, quel sera notre poids??? J’hésite dès lors, faudrait-il les sortir du système, pour que mes enfants puissent garder leurs insouciances? Je sais qu’il y a des enseignants qui malgré ces contraintes offrent aux enfants tout le meilleur de leur monde tout en inculquant ce savoir, sincèrement, merci.

Et je demande aux parents, aux enseignants, aux directions… N’y a-t-il pas là quelque chose à remettre en question?
C’est une goutte dans la mer, peut-être, mais pourquoi pas une goutte dans l’œil?
Nos enfants ne grandissent pas trop vite tout seuls; c’est ce qu’on attend d’eux, aujourd’hui qui les y pousse et je ne pense pas que ça rende la société meilleure.